3 jours de road-trip en van en Alsace

Marie et sa fille Suzie vivent près des Vosges et adorent partir barouder toutes les deux dès qu’elles ont un petit moment de libre. Tente, van, refuge… elles aiment varier les lieux pour dormir. Aujourd’hui, elles nous partagent 3 jours de road-trip en van en Alsace avec, en plus, les 2 enfants du nouveau compagnon de Marie.

La van-life avec des enfants, avant mon premier voyage, je m’imaginais ça comme des vacances faciles, au plus proche de la nature, sans prise de tête car « tout est sur place ». Alors dès que l’occasion s’est présentée, j’ai loué le van d’un ami, embarqué ma fille et mes deux (récentes) belles-filles et je suis partie en Alsace seule, avec trois enfants.

Alors chers lecteurs, je préfère vous en annoncer la couleur dès le départ: ce témoignage est un récit -condensé mais non romancé- de tout ce qu’il ne faut pas faire quand on part en van avec des enfants!

Tout d’abord, pour contextualiser un peu tout ça : ce sont les vacances scolaires de Février, j’ai envie de faire plaisir à ma fille et à mes nouvelles et récentes belles-filles. J’ai une semaine de vacances, mais pas mon conjoint. Je n’ai pas envie de partir très loin, je sélectionne donc quelques hauts lieux touristiques en Alsace -la région à côté- m’occupe des courses avant le départ et télécharge 10 minutes avant le départ la fameuse application must-have de la van-life : Park4night.

Le parcours en bref des 3 jours de road-trip en van en Alsace

Jour 1

Nous partons assez tôt pour arriver au Nord de l’Alsace sur les coups de midi où nous pique-niquons avec des amis. Il fait froid mais si Suzie et moi sommes habituées à être dehors par tous les temps, mes belles-filles non! C’est alors la première galère. Elles mangent peu, ont froid aux mains. Je finis par les emmitoufler dans leurs sacs de couchage.

Nous finissons finalement par nous rendre au Chemin des Cimes. C’est un parcours long de 1050m qui vous emmène progressivement au-dessus de la cime des arbres. Deuxième galère : la plus grande de mes belles-filles a le vertige. Je ne le savais pas… Si Suzie est déjà partie loin sur le chemin, je reste de très longues minutes à tenter de rassurer l’enfant qui réussit, non sans mal, à monter jusqu’en haut. Pas le temps de profiter du paysage pour moi, il faut redescendre illico, ce que Suzie a du mal à comprendre… Je me félicite alors d’avoir été rejoint par des amis, c’est toujours plus facile quand on n’est pas la seule adulte.

Nous nous séparons en fin d’après-midi et là me vient une question: « Au fait, on dort où ce soir? ». J’ouvre pour la première fois Park4night et trouve assez facilement un spot mais arrivé sur place, je me rends vite compte qu’il n’est plus accessible et que c’était écrit… en commentaire!

J’en trouve finalement un autre où je peine à nous mettre de niveau. Épuisée, je dis aux filles qu’on fera avec. On passe une soirée plutôt calme après quelques galères de douche: la puberté, tout ça tout ça…

Jour 2

Les filles ont mal dormi dans la tente de toit : elles se sont roulées les unes sur les autres et ne sont pas très reposées. La journée s’annonce donc charmante. Mais le spot de dodo est situé juste à côté d’un parcours de santé, parfait pour remettre tout le monde d’aplomb. Grave erreur: la plus petite de mes belles-filles n’aime pas du tout marcher, c’est vraiment compliqué de les faire avancer ensemble. Pleinement confiante en Suzie, elle avance seule à son rythme et nous attend à chaque nouvel agrés. La balade est longue.

Nous reprenons la route vers un endroit qui je le pense ravira tout le monde: le château du Haut koenigsbourg.

Nous mangeons ensuite sur le parking une conserve de lentilles saucisses avant de remonter le temps… Si mes belles filles sont émerveillées, Suzie explose. Rien n’est assez beau, il faut aller vite, elle me veut pour elle toute seule. L’enfant unique éprouve quelques difficultés à me partager, et ça, je ne l’avais pas du tout anticipé! Je trouve tant bien que mal les mots pour l’a rassurer. Nous terminons la visite tant bien que mal et nous nous dirigeons vers le spot de dodo que j’ai repéré cette fois-ci le matin même.

Nous nous trouvons alors en plein cœur des vignes de turkheim. Après avoir demandé au propriétaire si nous pouvions dormir sur place, nous nous installons.

La soirée se passe sans encombre jusqu’au moment du coucher. Les filles me font remarquer qu’encore une fois, nous ne sommes pas droites. Ni une ni deux, je démarre le véhicule pour me mettre de niveau sauf que je me retrouve embourbée! J’arrive à me sortir de cette impasse, non sans mal, et m’enfonce dans les vignes pensant, très très naïvement, qu’il me sera plus facile de faire demi-tour plus loin. Je finis par glisser sur plus d’1 mètre et m’embourber encore plus. C’est le drame. Les filles sont en pleurs, j’entends des « on va mourir ici » « j’ai peur »… Impossible de me concentrer et de les raisonner, je sens le stress monter en moi… Je n’arrive à rien, j’espère que la nuit me portera conseil. Mais les filles finissent par s’endormir, de travers et en pente.

Jour 3

Je suis épuisée par ma non-nuit. J’ai beaucoup pleuré d’angoisses. Par chance, les vignes se remplissent très vite de saisonniers venus en réaliser la taille. J’essaie de mettre des chaînes, des cailloux, des branches en dessous des roues mais rien ne bouge. Je suis désespérée. J’attends que les filles se réveillent, leur prépare le petit déjeuner et je pars chercher de l’aide. Par chance, je trouve alors un vigneron qui me ramène en tracteur auprès des enfants et du van et nous tracte jusqu’au chemin goudronné ! Le van n’a absolument rien, pas même une rayure! Je lui offre nos derniers goûters : des beignets de carnaval maison pour le remercier! Nous sommes sauvées.

Je déplace le véhicule en lieu sûr, à savoir, le parking bétonné à l’entrée des vignes!

Les filles profitent des rayons du soleil pour jouer aux ballons, je me repose sur un fauteuil. Le pire est derrière nous mais je n’ai plus l’énergie à rien! Nous mangeons sur place; les filles ont déjà oublié les fracas de la nuit précédente et en rigolent! Nous reprenons la route direction la maison en chantant à tue tête.

Nos coups de cœur pour ces 3 jours de road-trip en van en Alsace

• Le Chemin des Cimes : on n’a rarement l’occasion de monter tout en haut des sapins et d’observer une vue plongeante sur la vallée! Si vous enfants ne sont pas de grands marcheurs, c’est une excellente façon de les introduire à la marche et aux paysages époustouflant que la nature peut nous offrir en échange d’un petit effort !
• Manger dans les Vignes offre une saveur toute particulière à votre repas! On pense souvent que seules les montagnes peuvent offrir des paysages époustouflant… mais les vignes tout autant!

Les infos utiles pour 3 jours de road-trip en van en Alsace

Ne partez pas avec des enfants que vous ne connaissez pas! Sans rire, le van est un endroit restreint où nous sommes vites les uns sur les autres. Veuillez donc à être certaine que les enfants que vous accompagnerez s’entendent bien, partagent un goût commun pour la nature et que vous connaissez leurs hobbies!

Un voyage en van, ça se prépare côté logistique et si je n’avais que 3 conseils à vous donner, je me concentrerais sur ceux ci:
Veillez à repérer, avant le départ, vos spots de dodo pour les 2 premiers jours. N’hésitez pas à en repérer plusieurs assez proches. Il arrive que certains endroits ne soient plus accessibles ou déjà pris!
Faites les courses en ayant toujours de quoi faire un pique-nique, même dans le van! Après une grosse journée dehors, il est parfois appréciable de n’avoir rien d’autre à faire qu’ouvrir un paquet de chips, du jambon et des tomates cerises!
Ne prévoyez pas beaucoup de kilomètres. Les vacances c’est fait -aussi- pour reposer nos cerveaux de parents!

Notre équipement pour aller 3 jours de road-trip en van en Alsace

Sac à dos
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Chaussures de randonnée
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Polaire
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Chapeau
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Bâtons de marche
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Boussole
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