Voyages au long cours et école sur la route : nos conseils pour s'improviser professeur

Les Garouk’s en Vadrouille, c’est une famille composée de Matéa, 9 ans; Noah, 6 ans; et les parents Alison et Nicolas. Et maintenant Hermoso, le dernier membre de la bande ! Leur camp de base est dans le Sud de la France, mais leurs rêves d’évasion nous ont toujours portés vers l’autre côté de l’Atlantique. C’est pourquoi ils ont décidé de partir direction l’Amérique du sud avec leur camping-car pendant un an. Ici, ils nous parlent d’un sujet qui interrogent beaucoup de parents baroudeurs : les voyages au long cours et l’école sur la route.

On s’était toujours dit qu’un jour, on irait expérimenter le voyage au long court. Alors après avoir arpenté la France et l’Europe pendant les vacances scolaires, on a tout quitté, un jour de septembre 2024, pour vivre la grande aventure. Direction l’Amérique du Sud et le Chili. Là, on a fait la rencontre d’Hermoso, un vaillant camping-car qui est devenu à la fois notre véhicule et notre maison.

Pour un an, nous lui remettons les clés de notre destin et lui confions la mission de nous faire traverser le sous-continent à la découverte des paysages, des cultures, mais surtout des hommes. 40 000 km au programme, à travers la Patagonie, les déserts de sable et de sel, les cols à 5 000m d’altitude de la cordillère des Andes, les plages bordées de cocotiers, les pistes de terre… Une sacrée aventure à travers sept pays, où toutes les émotions sont exacerbées.

Voyages au long cours et école sur la route : un choix pas si facile

Partir en voyage en famille pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, implique forcément la déscolarisation de nos enfants. Une étape pas toujours simple de l’aventure, lorsque le parent doit se transformer en instituteur dans des conditions souvent très éloignées d’une salle de classe. En septembre 2024, nous avons quitté la France pour un an afin de traverser l’Amérique du Sud en camion avec nos deux enfants de 6 et 9 ans. On partait avec un petit avantage puisque Alison, la maman, est professeure des écoles. C’est sur cette double expérience de prof et de baroudeurs – ainsi que sur les échanges avec d’autres familles croisées sur la route – que se base notre retour d’expérience.

Solution numérique ou bons vieux manuels ?

Le partie la plus importante se passe peut-être avant même le grand départ, lors de l’étape de la préparation. Il faut alors définir sous quelle forme et sur quel support vont se dérouler les apprentissages. Ces dernières années, les solutions numériques se sont multipliées. Mais on garde une nette préférence pour les manuels scolaires physiques. C’est sûr, leur poids ne sera pas un atout au moment de faire la chasse aux moindres grammes, à la fermeture des valises. Mais notre expérience en Amérique du Sud nous a appris que l’accès à un réseau internet fiable n’est jamais garanti. Surtout, nous avons été amenés à travailler un peu partout. Sur la plage, dans des lieux publiques, des places de villages, des garages automobiles, des laveries automatiques… Dans certains cas, il n’aurait pas été très malin ni pratique de sortir l’ordinateur.

Quelque soit votre choix, tournez-vous vers un manuel scolaire « officiel » qui vous assurera de couvrir tout le programme. Le plus simple reste encore de se laisser aiguiller par les enseignants de vos enfants. Il existe beaucoup de références sur lesquelles ils se sont déjà penchés. Le bon plan, c’est aussi de leur demander s’ils ne possèdent pas des spécimens. Su des rebuts des années précédentes dont vous pourriez bénéficier. Si ce n’est pas le cas, le coût de ces manuels est souvent faible.

Voyages au long cours et école sur la route : les matières fondamentales… et l’école du voyage !

Sur la route, chacun sa technique pour « caser » l’école dans le programme toujours très chargé des voyageurs. La plupart des familles avec qui nous avons pu échanger sur le sujet privilégiaient le travail le matin, pour se libérer l’esprit. Certaines avaient sanctuarisé ce moment, d’autres, comme nous, s’adaptaient plutôt au timing des activités qui se présentaient dans la journée.

Notre rythme ? Environ 2h par jour, 4 jours par semaines. Et parfois des pauses pendant une semaine ou plus, lorsque la famille est venue nous rejoindre, par exemple. Il faut bien avoir en tête que les apprentissages sont forcément plus intensifs lorsqu’un adulte se concentre sur un, deux ou trois enfants. Le volume horaire dépend aussi de l’âge des élèves. Mais aucun de nos compagnons de route n’a senti le besoin de pousser au-delà des 4h le temps de classe. La clé, selon nous, c’est d’avoir une vision globale dès le début du nombre de séances nécessaires pour aborder toutes les notions. On les dispatche ensuite au mieux.

Car il ne faut pas oublier une donnée essentielle, le statut de parent n’est pas celui de l’enseignant. Et l’école n’est pas toujours une partie de plaisir. Faites le plein de patience avant le départ et préparez-vous à quelques prises de tête. Le conseil – de l’enseignant cette fois – sera de vous focaliser sur les apprentissages fondamentaux. Les maths, l’écriture et la lecture, l’histoire pour les plus grands. Le reste ? En étant à l’affut, on peut glisser en toute discrétion les autres matières au fil du voyage. Pour nous, les randonnées ont fait office d’éducation physique; les cours de musique, d’histoire de l’art, de sciences se sont fait au travers des différentes cultures rencontrées, la géographie en préparant les itinéraires, les langues étrangères au contact des autres enfants dans les parcs de jeux…

On profite des journaux locaux pour s’initier aux langues étrangères.

Voyages au long cours et école sur la route : carnet de voyage, liseuse, podcast… nos outils incontournables

On a aussi tenté de mettre à profit les moments du quotidien : calcul des temps de trajet, exercice sur les conversions de devises, tenue des comptes… Pour la lecture, notre fille de 9 ans est partie avec une liseuse. Une version d’occasion, pas de première jeunesse, mais qui a parfaitement remplie son rôle en lui permettant de lire à volonté sans encombrer les bagages. Pour nous, le carnet de voyage est aussi un incontournable. En plus de constituer un super souvenir, il exerce à la production d’écrit d’une manière beaucoup moins scolaire, et donc mieux accueillie. Pour les plus jeunes, il existe dans le commerce des versions guidées qui incluent du dessin ou des coloriages.

La liseuse aura été de toutes les pauses, comme ici dans le parc national Ibéra, au nord de l’Argentine

Autres incontournables, les jeux de société. Pour une question évidente de place, nous avions dû réduire au maximum leur nombre. Mais un simple jeu de carte et cinq dés à six faces ont permis à notre plus jeune fils de travailler son calcul mental sans même s’en rendre compte. Car on peut jouer à peu près partout au Yam’s ! On l’a expérimenté dans la jungle, à 5 000 m d’altitude et même dans des sources d’eau chaude.

Enfin, nous avons fait passer les dizaines de milliers de kilomètres en écoutant des heures de podcasts. En joignant l’utile à l’agréable, puisque la famille s’est passionnée pour ceux traitant de l’histoire et des sciences. Parfaite occasion de cocher une nouvelle case du programme scolaire. Sur ce secteur, il en existe énormément mais s’il ne fallait en citer que quelques-uns – spécialement conçus pour les enfants – on retiendrait : « Les odyssées » et « Bestioles » de France Inter; « Wild, le podcast animalier » d’Unique Heritage Média; « Les voyages d’Amélia au coeur de l’histoire », produit par Europe 1; ou « Trente destins d’aventuriers » d’Initial Studio.

Notre équipement pour les voyages au long cours et école sur la route

Cet article fait partie du programme Ambassadeurs où nous invitons des familles baroudeuses à partager leurs expériences avec la communauté des Petits Baroudeurs.

Trousse d’école
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Jeux éducatifs
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Cahier réutilisable
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