La vallée du Lot à vélo en famille

Ambassadeurs

Parcourir la vallée du Lot à vélo en famille, c’était une idée qu’on avait en tête depuis un moment. On avait déjà découvert une partie du parcours il y a quelques années, mais cette fois, on a décidé d’en faire un vrai voyage, plus long, plus complet. Alors on a enfourché nos vélos, attaché la remorque de Léa, onze mois au compteur, et pris le départ depuis La Canourgue, direction Tonneins. Une belle aventure de plus de 400 kilomètres, avec du dénivelé dans les jambes, des étoiles plein les yeux et des souvenirs précieux en famille.

La vallée du Lot à vélo en famille en bref

Les aventuriers : Mila, Denni et bébé Léa, 11 mois, en remorque.
L’itinéraire : de La Canourgue à Tonneins, en suivant la V86 (environ 480 km).
On a choisi de commencer à La Canourgue, charmante petite cité aux canaux paisibles, et de filer vers l’ouest en direction de la Garonne. Le sens n’est pas celui conseillé par tous, mais il permet de démarrer par la partie la plus sportive (Lozère, Aveyron, Cantal) avant d’atteindre des portions plus douces dans le Lot-et-Garonne. L’itinéraire emprunte majoritairement des voies partagées, ponctuées de montées parfois corsées mais toujours gratifiantes. Nous l’avons parcouru en 11 jours, en adaptant notre rythme aux besoins de Léa, ce qui nous a permis de profiter pleinement.

La vallée du Lot à vélo en famille en détail

On a traversé des paysages incroyablement variés : des montagnes lozériennes aux collines du Quercy, jusqu’aux vergers et plaines douces du Lot-et-Garonne. L’itinéraire est bien balisé, même si certaines variantes demandent un peu d’attention. Clairement, c’est un parcours pour les cyclistes un minimum entraînés ou équipés de VAE. Avec une remorque, ça passe très bien, tant que ce sont les parents qui pédalent et qui gardent le contrôle ! Pour les familles avec enfants à vélo, je recommande plutôt la portion entre Cahors et Tonneins, plus adaptée, avec des voies vertes et moins de circulation.

Ce que j’en retiens ? Une aventure physique mais profondément belle. Les villages sont somptueux, les rencontres nombreuses et bienveillantes et la sensation d’évasion totale. À Saint-Geniez-d’Olt, commune pleine de vie et de charme. On y croise par hasard une amie, ce qui donne une saveur particulière à cette journée. À d’autres moments, comme entre Estaing et Entraygues-sur-Truyère, on pousse le vélo, s’arrête tous les 500 mètres pour reprendre son souffle. Mais les paysages, les rencontres avec les pèlerins du GR65 et les petites pauses improvisées rendent l’effort tout à fait supportable.

On avance, on s’adapte. Quand Léa dort mal à cause des dents, on ajuste notre rythme. Quand une côte est trop rude, on change de conducteur pour la remorque. Et parfois, on prend deux routes différentes : Denni part sur les hauteurs pendant que je longe le Lot avec Léa. Ça permet à chacun de vivre son voyage, de garder un peu de liberté dans un cadre qu’on partage. Le soir, on se retrouve pour raconter, comparer les points de vue, les anecdotes du jour.

Nos coups de cœur sur La vallée du Lot à vélo en famille

Difficile de faire un choix tant les étapes ont été marquantes, mais certains lieux nous ont laissé une empreinte particulière :

La Canourgue, pour ses petits canaux et son atmosphère paisible.
Sainte-Eulalie d’Olt, authentique et fleurie, avec la jolie boutique du souffleur de verre Yann.
Espalion, avec ses anciennes tanneries et son Pont-Vieux emblématique.
Estaing, dominée par son château, tout droit sorti d’un conte.
Notre-Dame-des-Hauteurs, avec vue sur les Monts d’Aubrac.
Vieillevie et son château, dans un décor de fond de vallée idyllique.
Le château de Larroque-Toirac, accroché à la falaise, presque irréel.
Cajarc, son petit port et ses ruelles ombragées.
Saint-Cirq-Lapopie, un vrai bijou perché au-dessus du Lot.
Le chemin de halage de Bouziès, sculpté dans la roche, unique en son genre.
Cahors, pour son ambiance, son pont Valentré et son marché haut en couleur.
Puy-l’Évêque, Albas, Villeneuve-sur-Lot… jusqu’à Tonneins, point de confluence et belle surprise pour clore le périple.
Mention spéciale à tous les hébergements et restaurateurs qui nous ont accueillis avec chaleur. Et au loueur de vélo de Saint-Cirq-Lapopie qui est venu me chercher en urgence après ma chute à Calvignac où ma roue s’est complètement cassée. Un moment heureusement s’est soldé par quelques contusions sans trop de gravité et qui m’a permis de mesurer la générosité des habitants de la région. C’était vraiment chouette !

Infos pratiques pour parcourir La vallée du Lot à vélo en famille

L’offre d’hébergement est assez vaste, en grande partie grâce au GR®65 qui croise très régulièrement l’itinéraire. Cela signifie de nombreux gîtes d’étapes, chambres d’hôtes, campings et petits hôtels. De quoi voyager léger si on le souhaite.

Côté logistique, le train est une option très pratique. On est partis de Banassac – La Canourgue, où la gare est à une quinzaine de minutes à vélo du centre. À l’arrivée, la gare de Tonneins est bien connectée et permet de boucler facilement la boucle. Les vélos sont acceptés, mais en haute saison, il faut absolument réserver sa place, surtout si l’on voyage avec une remorque. Il suffit de la plier avant d’embarquer. Je l’admets, ce n’est pas une manœuvre aisée avec un bébé qui ne marche pas encore !

Notre équipement pour la vallée du Lot à vélo en famille

Un gravel pour maman équipé de la sacoche de guidon MeroMero, de deux sacoches de fourches (responsables de la chute) et de deux sacoches arrières et d’un vélo de voyage pour papa avec 5 sacoches Vaude.
Une remorque Croozer Vaaya, exceptionnelle avec ses amortisseurs et son grand coffre pour ranger toutes les affaires de bébé
Une belle tenue de pluie Liewood (attention, ça taille assez large, Léa la porte encore)
Un super chapeau anti-UV Lassig

En bref, cette aventure sur la Vallée du Lot à vélo a été bien plus qu’un simple voyage. C’est un concentré de jolis villages, d’émotions face au dénivelé, de partages et de défis. On a pédalé fort parfois, ri souvent, goûté toute la gastronomie locale faisant ainsi découvrir de nombreux mets à Léa et rempli notre mémoire de paysages splendides. À refaire ? Absolument. Peut-être même dans l’autre sens, pour voir ce qu’on a manqué la première fois.